Quelques lignes pour partager avec vous la participation d’un orienteur « lambda » au Championnat du monde vétérans de course d’orientation !!!
Préambule : Il ne s’agit pas de raconter ici notre déplacement club. « Tout ce qui se vit et se dit en Estonie reste en Estonie ».
Préambule bis : mon expérience internationale se limite à 2 participations aux 3 jours d’Alsace et à quelques courses dans le Nord de la France !
Samedi 6 août : Model Event Sprint
D’après les orienteurs avertis, le modèle event permet d’avoir un premier contact avec le terrain, essayer de comprendre la vision du cartographe, le placement des balises et la description de postes. Pour ma part, outre la connaissance de « la grosse Berta »!, dixit Michel, (la plus grosse tour de la muraille entourant la vieille ville), ce repérage m’a aidé à mieux comprendre les interdictions de franchissement (mur, haies), les terrasses des cafés…
Samedi 6 août : Cérémonie d’ouverture
Freddy a fini par me convaincre de participer à cette cérémonie. Et je ne le regrette pas.
Imaginez un théâtre de verdure de la citadelle x 10 et en plus moderne ! Un espace à faire envie aux organisateurs de Wechter ou Dour. Une scène-gradins pouvant accueillir 8000 personnes et une esplanade de 50000 places ! 42 pays pour près de 3500 participants. Défiler derrière le drapeau national, ça n’arrive pas tous les jours !
Dimanche 7 août : Sprint qualification Kadrioru park
C’est parti. En fonction de l’heure de départ, chacun se rend en bus depuis l’hôtel jusqu’au stade. (En possession de son dossard, les transports en commun sont gratuits pour les participants). Première surprise : difficile de retrouver les autre Pégasiens ! + de 3000 personnes dans une tribune comme celle du stade Adeps à Jambes, cela bouge dans tous les sens. Finalement, on cherche, Dominique et moi, 2 sièges libres côte à côte. Et c’est Michel qui vient de terminer sa course qui s’installe à côté de nous ! Repérage de l ‘arrivée et en route pour le départ car la procédure commence à H – 6 min. 2600m plus loin, après 2 approximations, je termine en 16’45 (6’40″/km, je n’ai jamais été aussi vite en Belgique). Et, très vite, je me retrouve … au fond du classement. C’est un championnat du monde. Outre du physique (que je n’ai pas), il faut une rapidité de prise de décision (que je n’ai pas non plus !) pour être bien classé. Mais, au moins, je ne me suis pas trompé de postes !
Lundi 8 août : Sprint Final Tallinn vieille ville
Changement de décor pour la finale ( pour moi, finale C bien sur, au-delà de la …160è place). Départ au pied des murailles, 3 postes dans le parc adjacent avant de pénétrer dans la vieille ville. Plus d’un touriste a du se questionner en voyant tous ces coureurs avec leurs vêtements bariolés, tenant une carte en main, cherchant des tréteaux porteur des carrés orange et blanc, émettant un drôle de bruit à leur approche, ne prêtant aucune attention aux bâtiments remarquables ni aux points de vue … Je trouve tous mes postes sans trop chipoter. J’ignore que je viens de manger mon pain blanc ! (A noter la 4è place de Monique et la 5è de Freddy en finale A!)
Mardi 9 août : Model event Long
Mon coach personnel (merci Nicolas) essaye de me faire comprendre toutes les subtilités du terrain : micro-relief, marais sans eau (distinguer les changements de végétation !!), marais avec eau à éviter absolument, du blanc qui est vert pour moi (des myrtilliers à profusion qui obligent à lever les genoux) …Freddy prend le relais et me corrige après … 20m car je dévie en ne longeant pas correctement le marais au bas de la dépression. Je continue tout seul en cherchant à me rassurer mais je me pose beaucoup, beaucoup de questions …
Mercredi 10 août : qualification 1 long Apuparra
Beaucoup d’inquiétudes. Pleinement justifiées dès le départ : 15min pour trouver la 1è balise!
La suite : des marais remplis d’eau cette fois (quel changement!), entre chevilles et mi-cuisses , des cheminements complexes, des postes dans du vert 1 impénétrable, toujours du microrelief où tout se ressemble. 5,7km et 1h55 (20,15 min/km) plus tard, j’ai tous les postes, maigre consolation, je termine à la ramasse (même pas dernier !) et il ne faut pas trop me parler d’orientation !
Jeudi 11 août : qualification 2 long Apuperra
Partira, partira pas ? Finalement la question ne se pose pas. Si je suis ici, c’est pour participer au championnat du monde. Alors, autant rentabiliser mon inscription ! Un départ plus en douceur, avant de galérer à nouveau sur le 3è poste (14 min de recherche sans trop comprendre, le drain est bien visible et tout proche de ma balise pourtant), mon moral en prend un coup mais comme jusqu’à présent, je n’ai jamais abandonné une co, je continue à me battre contre le terrain et la carte. Record battu : 6km, 2h04 (21min/km) et toujours pas dernier, certains ont encore plus de mérites que moi !
Samedi 13 août : final long Pikassare
Merci aux organisateurs. Vu mon niveau, la distance de la finale C est réduite : 5,2km. Une première balise vite trouvée. Mais c’est autre chose pour la 2è (18min, record battu à nouveau !). Il y a du vert dans une zone blanche, une limite de végétation, un chemin et 4 autres orienteurs désespérés en vaine recherche. Je choisi alors de privilégier les chemins ce qui allonge les distances (surtout au vu de ma vitesse de course) mais cette fois, je galère moins. Je termine en 1h19 (15’40 min/km). Il y a 5/6 orienteurs derrière moi (dont 2 Frso merci à eux !).
J’ai terminé tous mes parcours en prenant tous les postes !!! A chacun son défi !
Quelques commentaires :
Quelle organisation. De petits couacs (temps d’attente pour les navettes, pas de gadget- souvenir, au prix de l’inscription quand même !!!,) mais faire courir 3500 personnes, j’ai ouvert grand les yeux.
C’est un championnat du monde. A l’inverse de ce que je m’étais imaginé, le niveau est très élevé et il semble y avoir peu d’orienteurs touristes comme moi.
Mon niveau, physique et technique était clairement insuffisant. Peu (pas) habitué à utiliser le relief comme référence, j’ai été en difficulté du début à la fin sur les longues distances.
Mais, comme l’orientation n’était pas tout, j’ai découvert, grâce à Michel, Tallinn et la région autour de Pada. Sans ce prétexte, je pense que je ne serais jamais venu dans ce coin d’Europe.
Et puis, il y a tout le séjour passé avec les Pégasiens. Du bar-terrasse du 5è au « manoir’ de Pada, de la cabane/resto à Altja où il faut payer à l’avance, aux différents paysage du golfe de Finlande en passant par le Viapiano sans compter les recherches pour trouver du …pastis !
Merci à vous tous pour tous ces bons moments !
Et avis aux amateurs : Wmoc 2017, c’est peut-être un peu loin (Nouvelle-Zélande), Wmoc 2018 c’est au Danemark !
PS : N’hésitez pas à visionner les vidéos sur le site http://www.wmoc2016.ee
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